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L'Aquafarm Paradise - L'interview de David Eustache (Suite)
C : Et
du côté des professionnels, vois tu une évolution
des mentalités au travers des commandes faites par les animaleries
?
D : En fait, même si la tendance
va en s’améliorant, il est encore déplorable
de constater un vrai manque de professionnalisme de certains responsables
de grandes chaînes qui mettent au premier plan les prix plutôt
que la qualité.
En effet, pour eux il n’y a pas d’intérêt
dans l’élevage local et la concurrence est rude face
à des importateurs qui se contentent parfois de reconditionner
leurs arrivages sans vrai contrôle ni acclimatation.
A cela s’ajoutent aussi un manque de déontologie dans
la vente des poissons et un réel désintérêt
pour la préservation de ces animaux (peu importe qu’il
y ai des pertes intermédiaires ou un fort prélèvement
dans la nature, pourvu qu’ils ne soient pas chers).
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C : Justement,
as-tu constaté une percée du développement
durable dans notre passion ?
D : Non, rien ne semble vraiment se
développer de ce côté. En tout cas, dans le
domaine des importations de sauvage, hormis les espèces désormais
interdites, il n’y a pas de changement dans les disponibilités
et donc dans les prélèvements dans la nature.
Et du côté des importations d’élevages
(en Asie du Sud-Est ou dans les pays de l’Est) il n’y
a pas non plus d’évolution notoire.
Par contre, à notre niveau nous ne manquons pas de mettre
en avant les reproductions locales ou même celle faites à
l’étranger pour leur côté nettement plus
écologique.
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C : Et bien,
merci pour toutes ces réponses ! Veux
tu rajouter quelque chose pour clore la discussion ?
D : Merci à toi pour l’intérêt
quetu portes à notre profession.
Et pour conclure, je voudrais simplement conseiller à tes
visiteurs de garder à l’esprit qu’il est toujours
possible de faire commander des espèces particulières
auprès des animaleries.
En effet, plutôt que de se cantonner aux espèces classiques
proposées en magasin, il peut être bien plus intéressant
d’essayer de connaître un peu plus la diversité
aquatique et de faire son propre choix de population par le biais
de la littérature !
Et les animaleries ne joueront cette carte qu’à condition
d’y voir un réel besoin de la part de leur clientèle.
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